Semaine de la mobilité : "Le trottoir doit être le refuge des piétons"
L'association "60 millions de piétons" réclame un éclaircissement de la réglementation autour des nouveaux moyens de transport comme les trottinettes électriques. Avec leur vitesse, elles peuvent être dangereuses pour les piétons lorsqu'elles roulent sur les trottoirs.
Les piétons sont-ils les grands oubliés des nouvelles mobilités ? La réponse est oui pour Jean-Paul Lechevalier, porte-parole de l'association 60 millions de piétons, alors que l'on voit de plus en plus de trottinettes électriques sur les trottoirs et que la semaine européenne de la mobilité a lieu ce moment, du 16 au 22 septembre.
"Quand j'entends que les trottinettes électriques sont tolérées sur les trottoirs, aucun texte officiel ne dit ça. On peut assimiler ces engins à des vélos, parce qu'ils sont silencieux, rapides, mono-utilisateurs, donc ils n'ont rien à faire sur le trottoir qui est le refuge des piétons" a rappelé jeudi 20 septembre sur franceinfo, Jean-Paul Lechevalier. "Un piéton valide marche à 4 km/h, et quand il n'est pas valide, c'est autour de 2 km/h, il y a donc une grande différence avec la vitesse" de ces trottinettes.
"Tout le monde attend une réglementation"
Selon le porte-parole de l'association 60 millions de piétons, il faudrait "définir tous les engins qui ne sont pas des piétons ou assimilés à des piétons comme des vélos ou des motos" afin de sanctuariser les trottoirs, comme souhaite le faire la mairie de Paris. "Que ça ne fasse pas plaisir aux cyclistes je le comprends bien, mais ça fait encore moins plaisir aux piétons. Il faut être clair et tout le monde attend une réglementation", a expliqué Jean-Paul Lechevalier.
"Le territoire privilégié du piéton, celui où il se sent en sécurité, c'est le trottoir. C'est bien qu'il y ait moins de circulation automobile parce qu'il y a moins de pollution, mais après sur les 3 000 kilomètres de trottoirs que vous avez à Paris, vous avec des motos qui stationnent en masse, des vélos qui circulent", poursuit-il. C'est là-dessus que son association porte ses actions au maximum pour libérer les trottoirs, "pour les piétons valides mais aussi pour les personnes âgées par exemple, dont nous savons qu'il y en aura de plus en plus à l'avenir."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.