Sécurité routière : manque à gagner après les destructions de radars
Les radars ne devraient rapporter que 500 à 600 millions d'euros en 2019 contre 825 millions d'euros en 2017. De nombreux appareils ont été endommagés depuis le mouvement des "gilets jaunes".
Le gouvernement attendait 1 milliard d'euros. Mais les radars n'ont pas tenu leur promesse en 2019 et la cagnotte ne devrait pas dépasser 600 millions d'euros. Un quart des appareils détruits ou dégradés n'ont pas plus flasher. Selon la Sécurité routière, ces destructions ont réveillé des comportements à risque. "Les radars qui ont continué à fonctionner ont flashé beaucoup plus, ce qui veut dire que quand on détruit des radars, les vitesses accélèrent", révèle Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière.
La France, mauvaise élève en matière de sécurité routière
Pour réparer les dégâts, l'État va investir 60 millions d'euros et installer de nouveaux appareils qui détectent la vitesse et les passages au feu rouge. 1 200 vont être installés sur les routes dès l'an prochain. Le gouvernement espère ainsi plus de 700 millions d'euros de recettes. "Est-ce que ça fait de nous des bons élèves de la sécurité routière ? Non. On est quinzième européen, loin derrière les autres qui sont moins répressifs que nous", estime Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d'automobilistes. Un système de voitures-radars privées va également être déployé dans trois nouvelles régions.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.