Dans différentes métropoles de France, les rodéos sauvages sont de plus en plus fréquents et extrêmement dangereux, avec des deux-roues lancés à grande vitesse, au mépris des consignes de sécurité. C’est notamment le cas à Lyon et dans sa périphérie (Rhône). "C’est tous les jours. C’est même matin, après-midi et soir ! [...] Vous avez vu les policiers qui sont arrivés et repartis. Pourtant, les scooters c’est maintenant", s’insurge Nordine Gasmi, conseiller municipal d’opposition de Vaulx-en-Velin (Rhône). Il y a peu, un scooter a blessé un enfant de 7 ans dans une aire de jeux. Une plainte a été déposée, mais l’auteur du crime n’a pas été retrouvé.Un durcissement des peinesAuparavant, les courses-poursuites étaient tolérées par la hiérarchie, au cas par cas. Depuis le 2 juin, elles sont devenues interdites. "La prise en charge d’un deux-roues ou quatre roues est totalement proscrite […] excepté pour les auteurs de crime de sang flagrant", peut-on lire dans une note du commissariat de Sarcelles. Ces consignes ont été envoyées à tous les commissariats. L’objectif est d’éviter les accidents mortels et les émeutes. "On demande aux fonctionnaires de police de baisser les bras officiellement. Finalement, par rapport à ces infractions constatées, ils ne peuvent rien faire sauf rentrer au service et établir une procédure contre X. Un sentiment d’impunité va s’installer", répond Grégory Joron, secrétaire général Unité SGP-Paris. Dans le même temps, Jean Castex a annoncé que les peines allaient passer d'un à deux ans ferme.