Le Premier ministre Édouard Philippe s'est dit lundi 11 décembre "favorable à titre personnel" à la réduction de la vitesse à 80 km/h sur les routes nationales et départementales, au lieu de 90 km/h actuellement. "Le fait que cela ferait baisser le nombre de morts et le nombre d'accidents ne fait pas l'ombre d'un doute", a réagi sur franceinfo le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe."C'est une donnée scientifique qui a été mesurée par de nombreuses études dans le monde", a poursuivi Emmanuel Barbe. "Si on fait baisser de 10 % la vitesse moyenne, on obtient une baisse de 4,6 % du nombre de morts", a-t-il indiqué, ajoutant que cette mesure "avait fait l’objet d’une recommandation du Conseil national de la sécurité routière en 2014".Plus de temps pour éviter un accident"C'est tout à fait logique. Si les vitesses baissent, on a plus de temps pour éviter des accidents. C'est ce qui va faire soit qu’on peut éviter un accident, soit qu’il sera moins grave. C'est du simple bon sens (...) c’est assez mécanique et c’est curieux comme cette constatation fait l’objet d’un déni", a expliqué Emmanuel Barbe.Interrogé sur l'expérimentation de certaines portions de routes à 80 km/h menée depuis 2015, le délégué interministériel à la sécurité routière a indiqué qu'il y avait "plutôt des résultats favorables en terme d'accidentalité" et que cela ne "provoquait pas de ralentissements". "Si on fait baisser de 10 % la vitesse moyenne, on obtient une baisse de 4,6 % du nombre de morts" Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière à franceinfo. écouter