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"Monsieur Collomb ignore tout de la sécurité routière" : le ministre de l'Intérieur s'attire les foudres d'une association qui défend la limitation à 80km/h

Gérard Collomb s'est attiré le courroux de la présidente de la Ligue contre la violence routière, Chantal Perrichon, vendredi, en ne prenant pas position sur la future baisse de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière, le 18 mai 2018. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

La Ligue contre la violence routière est en colère. Lors d'une réunion publique à Rungis (Val-de-Marne), le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a sorti un "joker" sur une question qui lui était adressé sur la future baisse de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires. Il n'en fallait pas plus à Chantal Perrichon, présidente de l'association, vendredi 18 mai sur franceinfo, pour demander de "le dessaisir de ce dossier".

Pour Chantal Perrichon, Gérard Collomb "a oublié quelque chose d’extrêmement important, c’est que et le président et le Premier ministre sont d’accord sur ce point-là", a-t-elle martelé concernant cette mesure qui doit entrer en vigueur le 1er juillet. "Monsieur Collomb ignore tout de la sécurité routière", a-t-elle jugé.

Parce qu’il a appris un jour que sa voiture avait quatre roues et un volant, il se permet de donner des conseils. Un peu de modestie.

Chantal Perrichon, à propos de Gérard Collomb

"C’est irresponsable et en plus c’est un manque de loyauté vis-à-vis des forces de l’ordre, vous avez des gens dont la mission principale c’est la sécurité routière, ils se sentent complètement abandonnées", a estimé Chantal Perrichon. Pour cette dernière, le ministre de l'Intérieur a tenu des propos "ineptes" pour un ministre "qui est charge d'un dossier (...) qui concerne la première cause de mort de la jeunesse dans notre pays".

"Le mois de juillet contribue à hauteur de 10% pour l’ensemble de la mortalité de l’année", a rappelé Chantal Perrichon. "Je donne rendez-vous à ce ministre, qui est très ignorant de ce dossier, dans deux-trois mois, pour lui prouver qu’il aurait mieux fait de se taire", a-t-elle conclu.

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