Un routier sur trois risque un accident par manque de sommeil
Selon une étude, plus d'un conducteur de poids lourd sur quatre dort moins de 6 heures avant de pendre la route pour un long trajet et près d'un sur trois s'estime susceptible d'avoir un accident à cause de la somnolence.
Les routiers roulent crevés. Trois conducteurs de poids lourds sur quatre ont ainsi franchi récemment les lignes blanches sonores le long de la bande d'arrêt d'urgence par inattention ou manque de sommeil, révèle une étude sur le sommeil des routiers, dont les résultats sont publiés samedi 17 mai.
Plus d'un conducteur de poids lourd sur quatre (28 %) dort moins de 6 heures avant de prendre la route pour un long trajet et près d'un sur trois (30 %) s'estime susceptible d'avoir un accident à cause de la somnolence, selon cette étude de la fondation Vinci Autoroutes. Et parmi ces 30 % de routiers, 59 % ont connu un "presque accident" pour cause de somnolence au cours de l'année précédent l'enquête. Autre danger : seul une minorité de routiers (41 %) déclare s'arrêter au moins une fois après deux heures de conduite.
12% téléphonent au volant pour ne pas s'endormir
Pour lutter contre le risque d'endormissement au volant, 35 % des routiers écoutent la radio, 15 % grignotent et 12 % ont même recours au téléphone, note l'étude. 5 % avoue également se servir délibérement des bandes blanches sonores pour les guider dans leur conduite.
Le docteur Maria-Antonia Quera-Salva, qui a dirigé l'étude, constate que "les conducteurs de poids lourds dorment plus dans leur camion que chez eux", selon le communiqué de la fondation Vinci. L'enquête encadrée par les médecins de l'Unité du sommeil de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches a été réalisée de façon anonyme auprès d'un échantillon de 375 conducteurs en 2011 et 2012.
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