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Des milliers de motos dans Paris contre "l'arnaque" du futur contrôle technique

Ces manifestants refusent le contrôle technique obligatoire des deux-roues, prévu pour l'année prochaine.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des motards manifestent sur le boulevard périphérique, le 17 avril 2016 à Paris. (ALAIN JOCARD / AFP)

Harley Davidson grondantes, sportives japonaises rugissantes, Vespa pétaradantes... et un Solex, hoquetant. Dimanche 17 avril, des milliers de motards ont défilé dans Paris contre le contrôle technique obligatoire des deux-roues à la revente, prévu par le gouvernement pour 2017.

Après une cinquantaine de manifestations similaires partout en France samedi, la grogne des motards s'est invitée dimanche dans la capitale. A la manoeuvre, la Fédération des motards en colère (FFMC) et la Fédération française de motocyclisme dénoncent une mesure qui obligera une personne à effectuer un contrôle technique avant de revendre un deux (ou trois) -roues de plus de deux ans.

"L'Etat en a clairement après les motards"

"C'est un mensonge avéré et objectif" du gouvernement, qui par ce biais "veut faire croire qu'il agit" contre l'insécurité routière, peste le délégué général de la FFMC, Nathanël Gagnaire. Or les défaillances techniques sont la cause unique et directe de seulement 0,3% des accidents de deux-roues, argumente-t-il, évoquant une étude menée dans cinq pays européens. Et Nathanaël Gagnaire de trancher, lapidaire : "c'est une arnaque, ni plus ni moins"

Sur sa grosse Triumph ornée d'un drapeau britannique, David Blanc, un ingénieur de 33 ans, en est convaincu: "l'Etat en a clairement après les motards". "Pour moi, c'est clair, c'est motard égal pigeon""On nous parle de sécurité routière mais les glissières sur les autoroutes, à partir de 20 km/h c'est un hachoir pour les motards. Ça fait 20 ans qu'on le dit et pourtant elles sont toujours là", tonne-t-il.

Avec 768 morts en 2015, les deux-roues motorisés (cyclomoteurs, scooters, motos), qui ne constituent "que 2% du trafic", représentent "22% des tués sur les routes" et 43% des blessés graves, soulignait en début de semaine le délégué interministériel Emmanuel Barbe. Le contrôle technique, "instauré en 1992 pour les voitures, alors qu'elles ont quatre roues et une carrosserie", relève donc selon lui de l'"évidence" pour les deux-roues.

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