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Ce qu'il faut retenir du bilan de la sécurité routière en 2014

Le nombre de tués sur les routes françaises est en hausse, malgré un mois de juillet moins meurtrier, et un mieux aussi chez 18-34 ans.

Article rédigé par franceinfo
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Accident mortel sur l'autoroute A31, en Meurthe-et-Moselle. (MAXPPP)

Le bilan annuel n'avait plus empiré depuis 2001. Mais le nombre de morts sur les routes a augmenté de 3,7% en 2014 par rapport à 2013, a annoncé, lundi 26 janvier, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Au total, 3 388 personnes ont péri dans des accidents de la route. C'est 120 de plus que l'année précédente.

L'été 2014 moins meurtrier qu'en 2013

Alors que les données annuelles laissent entrevoir une année noire, les chiffres mensuels permettent de noter une singularité : l'été 2014 a été particulièrement épargné. C'est surtout visible en juillet, qui est d'habitude le mois le plus meurtrier, avec 40 morts de moins qu'en 2013. L'Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) note en particulier une baisse de la mortalité des motocyclistes, probablement liée à un été très pluvieux, qui a pu dissuader les motards de sortir.

La mortalité des jeunes recule

A l’inverse de la tendance générale, la mortalité des 18-24 ans en 2014 poursuit sa baisse, estimée à -8% par rapport à 2013. Il semble notamment que plus de 30 vies aient été préservées parmi les motocyclistes de 18-24 ans. Toutefois, les 18-24 ans représentent toujours 17% de la mortalité routière, mais seulement 9% de la population.

La Bretagne mauvaise élève

Avec une augmentation de 40% du nombre de morts en 2014, l'Ille-et-Vilaine fait figure de cancre de la sécurité routière. Sur les routes du département, 63 morts ont été comptabilisés en 2014, contre 45 en 2013. Cette augmentation est nettement supérieure à la hausse nationale (+3,7%).

Les chiffres pour l'ensemble de la Bretagne sont eux aussi supérieurs à la moyenne nationale : en 2014, il y a eu 176 morts sur les routes de la région, soit 14% de plus qu'en 2013. "Nous sommes en situation d'échec, alors que les contrôles n'ont pourtant jamais été aussi nombreux, particulièrement dans les zones les plus dangereuses", constate le préfet d'Ille-et-Vilaine et de Bretagne.

Un nouveau "plan de lutte" pour enrayer la hausse

Ces mauvais chiffres prévisibles ont donné lieu à un nouvel arsenal de mesures, annoncées lundi par le ministre de l'Intérieur et dont la mise en place sera "immédiate" ou dans un délai "court". Le taux d'alcoolémie légal sera abaissé à titre expérimental de 0,5 à 0,2 gramme par litre de sang pour les conducteurs novices (trois ans après le permis ou deux ans s'il y a eu conduite accompagnée). Les oreillettes, casques et écouteurs seront interdits au volant pour favoriser "l'attention des conducteurs". Et pour "améliorer la visibilité entre piétons et conducteurs" et faire baisser les accidents mortels en ville, le plan prévoit aussi l'interdiction de se garer à moins de cinq mètres "avant les passages piétons"

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