Le tribunal de commerce de Parisdevait se prononcer ce mardi sur l’offre de reprise de SeaFrance déposée parles salariés. Seul projet encore sur la table. Finalement, le tribunal de commerce se donne six jours : l’audience estreportée au lundi 9 janvier. Dans l’intervalle, les parties prenantes devront fournir au tribunal desprécisions sur les modalités de financement de la Scop, explique l'avocat de la CFDT Maritime, Me Philippe Brun.Entre 40 et 50 millions d’euros devront être mis sur la table, dont 11à 12 millions seraient apportés par les collectivités locales. Le reste (toutou partie) pourrait être investi par les salariés eux-mêmes, après liquidation totalede l’entreprise actuelle. Quelque 800 salariés qui mettraient dans le potcommun leurs indemnités de licenciement.Une réunion avec l'Etat, la région Nord-Pas-de-Calais et des représentants de la Scop pourrait se tenir dès demain, précise Me Brun.Pour l'instant, la liquidation de l'entreprise - "inéluctable", selon Nicolas Sarkozy - oppose les salariés et les pouvoirs publics.Le plan de Nicolas Sarkozy poursauver SeaFrance "dépasse l’entendement"et "nous déposerons plainte"Outre la levée de boucliers de l’oppositionet les réserves de certains syndicats (CGT et FO notamment), le plan desauvetage de SeaFrance que peaufine le gouvernement provoque l’ire de P&OFerries. La compagnie britannique, concurrente directe de SeaFrance, promet de "déposer plainte auprès des autoritésde Bruxelles au moindre signe de la poursuite des aides apportées par l’Etatfrançais à cette entreprise". Le projet soutenu par Nicolas Sarkozy "dépassel’entendement", poursuit P&O Ferries dans un communiqué.Lundi,Nicolas Sarkozy a demandé à la SNCF, maison mère de SeaFrance, de verser desindemnités de licenciement exceptionnelles aux salariés, afin qu’ils puissentles réinvestir dans le capital de la société coopérative (Scop) amenée àreprendre SeaFrance.