Les Restos du Cœur lancent leur campagne d'hiver : "De plus en plus de jeunes n'arrivent pas à se nourrir correctement"
Alors que Les Restos du Cœur lancent le 32e campagne d'hiver mardi 22 novembre, le président de l'association témoigne de l'augmentation du nombre de jeunes et de retraités parmi les bénéficiaires.
Les Restos du Cœur lancent , mardi 22 novembre, leur 32e campagne d'hiver. Deux milliards de repas ont été servis depuis la création de l'association, dont 135 millions en 2015". Pour Patrice Blanc, président des Restos du Cœur, invité de franceinfo, ces chiffres sont "un triste succès". L'association constate de plus en plus "l'apparition des jeunes" qui n'arrivent pas à "se nourrir correctement".
franceinfo : Depuis 31 ans, les bénéficiaires des Restos du Cœur ne cessent d'augmenter. Qu'est-ce que cela vous inspire ?
Patrice Blanc : D'année en année, ces chiffres augmentent. C'est un triste succès. En même temps, c'est une chaleur humaine certaine qui se dégage à travers ces chiffres. C'est celle de la rencontre entre les 70 000 bénévoles et les personnes qu'elles accueillent. Nous avons plus de 2 100 centres un peu partout sur le territoire métropolitain.
Accueillez-vous de nouveaux bénéficiaires ?
On constate l'apparition des jeunes en plus grand nombre. Des jeunes étudiants, ou non, qui n'arrivent pas à terminer la fin du mois même s'ils ont des bourses. Ce n'est pas suffisant pour pouvoir se nourrir correctement. Il y a un autre bout de la pyramide des âges qui est de plus en plus important surtout en milieu rural : ce sont les retraités, les personnes isolées, les anciens agriculteurs, les anciens petits commerçants.
Comment la loi Garot contre le gaspillage peut-elle vous aider ?
C'est tout à fait intéressant pour nous. Les grandes surfaces vont avoir cette obligation de chercher à donner les produits à des associations comme les Restos du Cœur. Nous n'avons pas l'obligation de les prendre. Nous ne le faisons que si le tri des marchandises a été fait et que si on peut les accepter dans des conditions sanitaires et d'hygiène impeccables. Depuis deux ans, nous avons des dons directs de producteurs agricoles, des producteurs de lait, de fruits et légumes, les producteurs d'œufs, et on est en train de démarrer une expérimentation sur la volaille.
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