Sans-abris : les associations veulent des engagements

En décembre, la température est tombée en dessous de zéro et la police est intervenue. L'association “Les enfants de Don Quichotte” a tenté d'installer un campement de SDF en bord de Seine. Les policiers les ont évacué. C'est après cette période de tension que l'idée d'un “contrat” entre les principales associations d'aide aux sans-abris et le gouvernement est née. 19 d'entre elles s'étaient engagées dans ce processus, dont la fondation Abbé Pierre, Emmaüs ou les Restaurants du coeur.

Hier, changement de pied. Elles préfèrent demander à l'Etat de s'engager sur 13 points, dans les domaines de la prévention, de l'hébergement et du logement.

Du coup, le député de Yvelines, Etienne Pinte, chargé par François Fillon de rédiger le projet de contrat, l'a officiellement enterré. Les associations “refusent de se lier avec l'Etat”, a-t-il expliqué. Du même coup, il estime que la date du 15 janvier, retenue par le Premier ministre pour annoncer le contrat “n'existe plus”.

Mais les associations ne l'entendent pas de cette oreillle. Elles se disent prêtes à rencontrer François Fillon le 15 janvier ou quelques jours plus tard. 200 000 personnes vivent aujourd'hui à la rue, pas question donc, de rater un rendez-vous.