La Saint-Valentin est une fête cruciale pour les fleuristes. À Hyères, dans le Var, la rose est sur tous les étals. Dans la boutique de Yannick Blot, 8 fleurs sur 10 viennent de l'étranger. "La facilité, c'est d'avoir des fleurs toute l'année au même prix", explique-t-il. Aujourd'hui, la plupart des roses sont produites en Afrique et en Amérique du Sud. Elles transitent ensuite par les Pays-Bas, plaque tournante du marché européen, avant d'arriver dans l'Hexagone. 87% des fleurs vendues en France sont importées, alors les temps sont durs pour les producteurs locaux.La moitié des producteurs français ont abandonnéMichel Soto se définit comme un résistant : il est l'un des cinq derniers rosiéristes de la Côte d'Azur. Aux enchères inversées, l'horticulteur vend sa rose à 1,55 €. À une autre saison, la fleur peut se vendre dix fois moins cher. Ces quinze dernières années, la moitié des producteurs français a mis la clef sous la porte.