Fleurs : une cueillette made in France face à la concurrence étrangère
Les fleuristes sont eux aussi pénalisés par la crise sanitaire. Pour se différencier, beaucoup d'entre eux jouent la carte du made in France, alors que chez la plupart des fleuristes, neuf fleurs sur dix proviennent de l'étranger.
Au mois de février, les fleurs cultivées en France embaument les étals de certains fleuristes. Elise Dumas, fleuriste au "Clos de Lias" à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), est très attachée à ces fleurs françaises. "Pour moi, c'est important. Fille d'agriculteurs, je pense que je suis sensible au maintien d'une bonne production. On a un vrai savoir-faire français", confie-t-elle.
Une concurrence étrangère moins chère
Mais seule la moitié des fleurs de sa boutique viennent de France, car à l'approche de la Saint-Valentin, il est difficile de faire l'impasse sur des variétés hors-saison, comme les roses rouges hollandaises. En France, neuf fleurs sur dix sont importées. Alors, Thierry Abeille, horticulteur à Carqueiranne (Var), se bat pour maintenir une production locale. Issu d'une famille d'horticulteurs depuis trois générations, il commence la récolte des renoncules à l'aube. Cette culture à froid, en pleine terre et raisonnée, permet de récolter 500 000 tiges pendant la saison. Mais face à la concurrence étrangère, 20 % moins chère, il est difficile de faire le poids.
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