Cet article date de plus de quinze ans.

Rupture des discussions

La Conférence des présidents d'université (CPU) a annoncé mercredi la rupture des négociations sur la "mastérisation"
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
L'université de Jussieu, à Paris (© AFP / Jean-Pierre Muller)

La Conférence des présidents d'université (CPU) a annoncé mercredi la rupture des négociations sur la "mastérisation"La Conférence des présidents d'université (CPU) a annoncé mercredi la rupture des négociations sur la "mastérisation"

La CPU a suspendu sa participation à la commission Marois-Filâtre sur la formation et les concours des enseignants, en raison d'un désaccord avec l'Education nationale sur des projets de décrets.

La "mastérisation" désigne la réforme de la formation initiale des enseignants.

Cette réforme prévoit de mettre au niveau du master le niveau requis pour passer un concours d'enseignement

"Une dernière tentative de conciliation, dans la soirée de mardi, entre les représentants de la conférence et le ministre de l'Education s'est déroulée dans une ambiance orageuse et s'est terminée par un constat de profond désaccord", croit savoir le site du Monde.

"Prenant acte de ce que le ministère de l'Education nationale refuse de revenir sur les dispositions permanentes des décrets relatifs au recrutement des enseignants, et dans la mesure où ces dispositions permanentes anticipent le résultat des travaux de la commission Marois/Filâtre, le bureau de la CPU et le président Daniel Filâtre [président de l'université Toulouse II Le Mirail représentant la CPU dans cette commission, NDLR] ont décidé de suspendre leur participation à cette commission de concertation et de suivi", selon un communiqué de la Conférence.

"La CPU, en accord avec les conférences de directeurs d'IUFM, de lettres et de sciences, continuera à travailler, indépendamment, pour élaborer des conclusions, propositions et recommandations dans les semaines à venir", ajoute-t-elle. Elle précise qu'elle "reste ouverte aux propositions" du ministère de l'Education nationale "qui permettraient de rétablir un dialogue paritaire".

Modifiant le statut des enseignants, en lien avec la réforme de la formation ou "mastérisation", les projets de décrets en question doivent passer en Conseil de la fonction publique le 12 juin, puis au Conseil d'Etat, avant promulgation possible d'ici fin juin. Or ils abordent certains sujets qui, à la suite du mouvement universitaire, ont été mis en débat au sein de la commission Marois-Filâtre.

Le contenu de la réforme

Mise en place fin avril à l'initiative du gouvernement, cette commission nationale de concertation doit rendre ses conclusions le 15 juillet sur la "mastérisation". Sa mission est "d'élaborer des propositions et des recommandations" en s'appuyant sur les
résultats de groupes de travail Education nationale-syndicats sur la formation des enseignants.

La réforme de la formation et du recrutement des professeurs des écoles, collèges et lycées prévoit que les futurs enseignants soient recrutés au niveau "master 2" (bac + 5). Elle stipule par ailleurs que depuis la suppression des IUFM (instituts universitaires de formation des maîtres), la formation incombe aux universités via ces masters.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.