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Routiers : nouvelle vague d’actions en attendant les négociations

La reprise du dialogue jeudi avec le patronat n'y change rien : la CFDT Transport, majoritaire dans la profession, se lance mercredi dans l'action avec, au menu, des blocages de zones pétrolières, de sites industriels et logistiques.
Article rédigé par franceinfo
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  (Les syndicats réclament une hausse de salaire de 5 %, tandis que le patronat propose entre 1 et 2 % © Maxppp)

 Le coup d'envoi devait être donné dès 02H00, avec le blocage de"l'ensemble de la zone pétrolière de Lyon" par "au moins 70 militant s", selon Fabian Tosolini, porte-parole de la CFDT Transport. Et quand bien même les négociations reprennent jeudi. Mercredi matin, en Moselle, les actions provoquaient déjà mercredi matin 7 km de bouchons sur l’A4 dans le sens Strasbourg-Metz. "Cela fait déjà 1h20 qu’on est arrêté et ça bouchonne toujours autant ", rapporte Manu, un auditeur de France Bleu Lorraine, à l’arrêt sur l’autoroute A4 au niveau du péage de Saint Avold, où les routiers laissent pourtant passer les voitures.

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Nangis, La Rochelle, Rouen, Le Havre

Le dépôt pétrolier de La Rochelle est également dans le viseur de la CFDT tout comme, en Normandie, la zone industrielle de la Poudrerie (Oissel), en banlieue de Rouen, et celle des Herbages à Lillebonne, près du Havre. En région parisienne, les militants ont ciblé l'entreprise Citaix, filiale du groupe de transport et de logistique Charles André, implantée à Nangis (Seine-et-Marne).

"Constat d’échec"

D'autres blocages devaient se mettre en place au petit matin en Champagne Ardennes, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Bourgogne, dans les Pays de la Loire ou encore dans la région Centre. La dernière séance de négociations annuelles obligatoires s'est terminée le 20 janvier sur un claquement de porte, le patronat et la CFDT quittant les négociations sur un "constat d'échec".

Revalorisation des salaires

Les chambres patronales proposent une revalorisation de 1% pour les cadres et de 2% pour les coefficients salariaux les plus bas (ceux des salariés les moins qualifiés) de la convention collective, actuellement sous le Smic. Une "injustice" dénoncée par Idriss Tali, chauffeur routier qui bloquait ce matin la raffinerie de Grandpuits en Seine-et-Marne, et pour qui les routiers "réclament simplement leur dû ".

"Les routiers réclament simplement leur dû" - Idris TALI

Les syndicats exigent une augmentation de 5% pour les quelque 650.000 salariés du transport routier (marchandises, logistique, ambulanciers, conducteurs d'autocar, transporteurs de fonds), en plus de l'instauration d'un13e mois et la suppression de la carence maladie. 

Smicards de la route

Jean-Marie Daniel, routier lui aussi, ironise : "Avec tous les cadeaux que l’Etat donne au patronat depuis l’année dernière, il faudrait peut-être penser à rendre la monnaie. On nous dit que nous sommes des professionnels de la route, mais nous sommes surtout des professionnels smicards de la route… "

« Nous sommes des professionnels smicards de la route » - Jean-Marie DANIEL

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