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Routiers, lycéens, salariés : la contestation tous azimuts

Une quinzaine d’opérations escargot recensée un peu partout en France, des transports en commun paralysés à Marseille et Rennes, de nouvelles violences à Lyon, Mulhouse et Nanterre… La contestation ne faiblit pas et déborde largement le secteur des transports.
Article rédigé par franceinfo
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A Marseille, quelque 200 militants CGT ont envahi durant plus d’une heure les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie, situés sur la Canebière. Le président de la CCI des Bouches-du-Rhône avait publiquement souhaité la privatisation du service de ramassage des ordures de Marseille.
Depuis une semaine, les poubelles de 12 des 16 arrondissements ne sont plus ramassées, six tonnes de détritus s’accumulent chaque jour dans les rues. Le préfet vient de faire appel à la Sécurité civile pour dégager les rues.
Mouvement identique à Toulouse où seulement 5% des camions de ramassage des ordures ont pu sortir ce matin.

Un peu partout en France, les routiers poursuivent leurs autres actions "coup de poing".
Ils ont bloqué ce matin la zone industrielle d’Amiens-Nord (Somme), les ports céréaliers et containers de Rouen (Haute-Normandie) tandis qu’une quinzaine d’opérations escargot était menée un peu partout, notamment à Saint-Nazaire, Nantes (Loire-Atlantique) ou sur l’A75 à Clermont-Ferrand.
A Marseille, les forces de l’ordre sont intervenues ce matin pour libérer les trois tunnels urbains, bloqués par des manifestants. Marseille, où aucun bus ni aucun tramway ne circule : les dépôts ont été bloqués par les agents de la RTM à l’aide de palettes et de pneus enflammés.
_ A Lille (Nord), des manifestants ont muré la porte de la permanence locale de l’UMP.

Nouveaux heurts entre jeunes et forces de l'ordre

Selon le ministère de l’Education, 178 lycées sont bloqués par des élèves. Après trois autres universités hier, Montpellier-III a annoncé ce matin sa fermeture administrative (lire notre article).
_ Au lendemain des scènes d’émeute observées à Lyon et Nanterre, de nouveaux incidents se sont produits ce matin. A Lyon, CRS et GIPN venu en soutien ont chargé les manifestants sur la presqu’île. A Nanterre devant le lycée Joliot-Curie, théâtre d’affrontements quotidiens depuis lundi entre jeunes casseurs et forces de l’ordre, les violences ont repris dans la matinée.

A Nantes, huit jeunes dont un enfant de dix ans ont été interpellés en marge de la manifestation d’un millier de lycéens et collégiens.
_ A Rennes, les CRS ont dégagé le dépôt des bus à coups de grenades lacrymogènes. Les chauffeurs de bus se sont aussitôt mis en grève.

A Paris, ambiance bon-enfant devant le Sénat (notre photo) où plus d’un millier et lycéens et militants de syndicats et partis de gauche s’étaient réunis à la mi-journée. Passant d’un sit-in à des sauts cadencés pour accompagner leur slogan : "et hop Sarko, ta réforme elle va sauter".

Gilles Halais, avec agences

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