Roms : les critiques contre Paris se multiplient en Europe
Actualisé à 13h30
"J'exprime mon inquiétude sur les risques de dérapage populiste et de
générer certaines réactions xénophobes sur fond de crise économique". Hier, pour la première fois depuis l'annonce de mesures contre les Roms en France, le gouvernement roumain a haussé le ton. Le ministre
roumain des Affaires étrangères Teodor Baconschi "espère" que la légalité sera respectée pour chacune des "expulsions".
Aujourd'hui, c'est le président roumain qui déclare que que "ce qui se passe à Paris prouve la nécessité" d'un programme européen
d'intégration des Roms, une demande déjà plusieurs formulée par la Roumanie depuis 2008.
En Bulgarie aussi, des voix s'élèvent pour critiquer les mesures décidées par la France. Ainsi, Ilona Tomova, spécialiste des Roms à l'Académie bulgare des sciences, affirme être "attristée que la France, pays symbole de la démocratie contribue à la stigmatisation" des Roms.
Bruxelles demande à Paris de "respecter les règles"
Même inquiétude à Bruxelles : la Commission européenne a rappelé que la France "doit respecter les règles" sur la liberté de circulation et d'établissement des citoyens européens. Bruxelles affirme suivre "très attentivement" la situation.
Paris, de son côté, défend sa position : les mesures décidées contre les Roms en situation irrégulière sont "pleinement conformes aux règles européennes", selon un porte-parole du Quai d'Orsay.
Trois avions seront affrétés d'ici la fin du mois pour reconduire des Roms à la frontière : le premier aujourd'hui, avec 93 personnes à son bord ; le second demain, avec "une centaine de personnes" ; le troisième jeudi prochain.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.