Roms : deux mesures pour assouplir les contraintes sur l'accès au travail
"Faciliter l'insertion des Roms par le travail ". C'est l'objectif que se fixe le gouvernement, en décidant d'assouplir les contraintes liées à leur embauche, à la suite d'une réunion interministérielle à ce sujet mercredi.
Suppression de la taxe due à l'Ofii
Cécile Duflot, ministre de l'Egalité des Territoires et du Logement, a indiqué que le gouvernement allait supprimer la taxe qui était due par les employeurs des Roms à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii).
Pour un contrat de 3 à 12 mois, cette taxe oscille de 74 à 300 euros, en fonction du montant du salaire. Si l'embauche excède 12 mois, la taxe atteint 50% de la rémunération brute mensuelle, dans la limite de 2,5 Smic.
Élargissement de la liste des métiers ouverts aux Roms
Les ministres ont également décidé d'élargir "de manière très importante " les métiers auxquels les Roms peuvent avoir accès. Cette liste est jusqu'ici restreinte à 150 métiers dits "en tension", dans des secteurs où les employeurs peinent à recruter.
Le gouvernement souhaite en outre examiner "l'hypothèse d'une levée anticipée des mesures transitoires qui restreignent l'accès de ceux-ci au marché du travail français, par rapport aux ressortissants communautaires ". Paris propose que cette question soit inscrite à l'ordre du jour de la prochaine session du Conseil de l'Union européenne, sous présidence chypriote.
Des décisions saluées par Bruxelles
La Comission européenne a réagi très rapidement mercredi soir, saluant les annonces du gouvernement français, tout en encourageant la France à "lever l'ensemble des restrictions encore en vigueur dès que possible" .
"Les décisions de justice continueront à être appliquées" - Matignon
Concernant les démantelements de camps de Roms, Matignon a indiqué que les campements illégaux continueront à être démantelés dès lors qu'il y a "une décision de justice ". "Ces opérations sont pleinement légitimes, dès lors qu'elles interviennent en application d'une décision de justice ou pour mettre fin à une situation de danger ou de risque sanitaire immédiat ", indique les services du Premier ministre.
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