Rétrogradage présidentiel sur l'assouplissement du permis à point
Le seul aménagement tolérable des règles du permis à points, selon Nicolas Sarkozy, serait la possibilité de se voir restituer un point par an (et non tous les six mois comme le souhaitait le Sénat et les députés UMP) pour toute sorte d'infractions, et non plus seulement les infractions "à un point".
_ Pour le reste, le président de la République aurait fait savoir à sa majorité hier qu'il ne voulait rien entendre.
Pas question ainsi de revenir sur le délai de trois ans, permettant de récupérer l'intégralité de ses points, à condition de n'avoir commis aucune infraction pendant la période. Le Sénat avait abaissé ce délai à un an. Les députés UMP ont suggéré deux. Ni l'un, ni l'autre, a tranché Nicolas Sarkozy.
_ Le chef de l'État serait aussi opposé à un autre amendement UMP, autorisant les automobilistes à réaliser un stage de récupération de points par an, contre un tous les deux ans actuellement.
Nicolas Sarkozy "fixe la ligne jaune"
"Que les
choses soient claires. J'ai été élu sur la promesse de faire reculer le nombre
de victimes de la route et de sanctionner durement les assassins de la route. Je
n'accepterai jamais un message laxiste", a-t-il déclaré lors d'un
déplacement dans l'Yonne hier.
_ Les mots sonnent comme une fin de non-recevoir. Pourtant son entourage précise : "le chef de l'État ne tient pas à
rentrer dans le débat parlementaire. Simplement, il entendait fixer la ligne
jaune à ne pas franchir".
Un rétrogradage présidentiel, bien accueilli cependant par les associations de sécurité routière. La Ligue contre la violence routière s'était vivement inquiétée de "ces
mesures démagogiques et pré-électorales", à cause desquelles "l'objectif de
moins de 3.000 morts sur la route en 2012 serait impossible à tenir".
Cécile Quéguiner, avec agences
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