Retraites : la mobilisation reste forte, les syndicats réclament la suspension des débats
Comme à l'habitude, policiers et syndicats ne sont pas tombés d'accord sur les chiffres des manifestants : de 13.500 à 130.000 à Bordeaux, de 24.000 à 130.000 à Toulouse, de 18.500 à 35.000 à Rennes, de 6.000 à 12.500 à Nice, 14.200 à 50.000 à Rouen...
D'importantes différences régionales sont à noter : si la mobilisation est stable voire en hausse dans le Grand Ouest par rapport au samedi 2 octobre (25.000 à 75.000 personnes à Nantes, par exemple), elle est nettement en baisse dans le Grand Est (5.700 à 18.000 manifestants à Strasbourg).
Interpellations en marge du défilé parisien
A Paris, la manifestation a rassemblé 50.000 personnes selon la police, soit un chiffre en légère baisse. La CGT a elle décompté 310.000 personnes, soit autant que le samedi 2 octobre.
Lors du précédent défilé, mardi dernier, les syndicats
avaient compté en fin de journée 330.000 manifestants et la
police 89.000.
En marge du défilé parisien, la police a interpellé une trentaine de militants anarchistes, qui avaient provoqué des incidents dans le quartier de Bastille.
Entre 825.000 et 3 millions de manifestants
Au total, le ministère de l'Intérieur a recensé 825.000 personnes dans la rue en cette cinquième journée d'action depuis la rentrée, "le plus bas niveau de participation".
_ En revanche, la CFDT comptabilise 2,5 millions de manifestants. La CGT voit même plus grand, avec "près de 3 millions" de Français dans les cortèges.
"La grande majorité des Français ne comprennent pas ce qui
se passe, ne comprennent pas qu'on soit dans l'impossibilité de
dialoguer" affirme François Chérèque. A quatre jours de l'adoption du projet de loi par le Sénat, le leader de la CFDT appelle à "suspendre le débat parlementaire".
"Arrêtez, suspendez aujourd'hui votre projet au Sénat" demande elle aussi la patronne des socialistes Martine Aubry. "Mettez tout le monde
autour de la table".
Côté salariés, si la grève reconductible n'a pas pris dans les transports,
le transport routier pourrait être touché à partir de lundi par des arrêts de
travail. "Je sens une impatience, les gars disent 'il faut y aller'", a déclaré Maxime Dumont, du syndicat CFDT, majoritaire.
L'arrêt progressif de dix des douze raffineries françaises, toutes en grève, fait planer par ailleurs la menace d'une pénurie d'essence (LIRE NOTRE ARTICLE).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.