Retraites : l'UNEF essaye de mobiliser les étudiants
C'est quand un célèbre slogan commence à retentir sur les pavés que les gouvernements sentent que les choses se compliquent : “X ou Y (selon les circonstances, ndlr), t'es foutu, les étudiants sont dans la rue !”. Ce “X” ou “Y”, les syndicats aimeraient le voir remplacer par “Eric Woerth”, par exemple. Et la mobilisation des étudiants et des lycéens devient un enjeu. Le principal syndicat étudiant UNEF a donc décidé de tenter de battre le briquet pour allumer la mèche sur les campus. Il prépare une grande campagne dans ce but.
Pour l'instant, les étudiants, qui effectuent leur rentrée cette semaine, ne se sont pas massivement mobilisés. Mais le président de l'UNEF, Jean-Baptiste Prévost, assure être “en phase ascendante”. Il s'appuie sur les sondages, qui donnent les 18-24 ans opposés à 74% à la réforme des retraites.
_ Mais ces chiffres ne se retrouvent pas, jusqu'à présent, dans les cortèges, même si Jean-Baptiste Prévost assure que le nombre d'étudiants et de lycéen était plus important le 23 septembre que le 7, et qu'il continuera à augmenter.
Pour transformer l'hostilité à la réforme en mouvement de contestation de fond, le principal syndicat étudiant se prépare à distribuer 300.000 tracts sur les campus et à coller 50.000 affiches. Des assemblées générales sont prévues pour remonter les troupes en vue des journées du 2 et du 12 octobre. Si elles parviennent à leurs fins, le gouvernement se trouvera confronté à une vague de contestation des jeunes, dont l'histoire récente démontre l'efficacité. Mais chaque fois que les étudiants se sont mobilisés ces dernières années, ils l'ont fait sur des sujets qui les frappaient très directement et immédiatement, que ce soit le CPE ou la réforme des universités. La retraite peut sembler lointaine à des jeunes qui, pour la plupart, n'ont pas encore commencé à cotiser. Et la crainte de manquer la rentrée risque de peser lourd.
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