Retraites : baroud d'honneur ou mobilisation à long terme ?
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, ne semble pas absolument convaincu de l'effet que pourrait avoir cette journée d'action : "si je dis qu'on va faire reculer le président de
la République, et qu'il ne va pas promulguer la loi (...) personne ne
me croirait", a-t-il dit en évoquant d'autres mobilisations à venir : "le débat
parlementaire est fini. Mais le problème des retraites est toujours dans le paysage
social de notre pays. Il va y avoir la promulgation, il va y avoir
le sujet des décrets, on va en reparler en 2012 aux
élections, on va en reparler en 2013 parce qu'on va refaire une mise
à plat, parce que cette réforme ne va pas régler le problème, donc
on va continuer à en parler".
_ Manière de dire qu'il serait peut-être raisonnable de ne pas continuer à appeler les Français à descendre dans la rue pour l'instant.
L'intersyndicale a pourtant décidé, dès jeudi soir, d'appeler à "un nouveau rendez-vous national de mobilisation", dans la semaine du 22 au 26 novembre. Les modalités de cette nouvelle journée seront déterminées lundi, en fonction du succès des manifestations d'aujourd'hui.
Car c'est bien là l'enjeu principal de cette huitième journée d'action contre la réforme portée par Eric Woerth : les Français, dont la majorité n'était pas favorable à la nouvelle loi, continueront-ils à se mobiliser ? Ou, au contraire, ce samedi sera-t-il la journée de trop ?
Cette dernière hypothèse est évidemment celle sur laquelle parie le gouvernement : le vote de la loi, juste avant les vacances scolaires de la Toussaint, devait couper l'herbe sous le pied des syndicats et des opposants à la réforme.
_ Réponse en fin de journée, avec les chiffres des manifestants. Le 28 octobre, les syndicats en avaient compté près de deux millions ; le ministère de l'Intérieur environ 560.000.
A Paris, le cortège partira vers 14h30 de la place de la
République pour rejoindre celle de la Nation.
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