Retraites : ballet des négociateurs chez Eric Woerth
Le gouvernement travaille sur plusieurs pistes, notamment un nouvel allongement de la durée de cotisations, ou encore un relèvement de l’âge légal de départ à la retraite, actuellement fixé à 60 ans. Un nouveau prélèvement en direction des ménages les plus riches est également envisagé, afin de financer les retraites dont le système actuel est arrivé à l’asphyxie.
-
8h30 - Jean-Claude Mailly (FO) arrive chez Eric Woerth
Le leader de FO réaffirme d’entrée de jeu qu’il n’est "pas négociable" pour son syndicat de toucher à l’âge légal de départ à la retraite, ni à la durée de cotisation. "Le début des discussions, ça va être le début de la confrontation", lance Jean-Claude Mailly, toujours favorable à une "réforme fiscale" pour sauver les retraites.
A sa sortie, peu après 10h, le secrétaire général de Force Ouvrière livre quelques précisions sur le calendrier : un premier document d’orientation sera présenté par le gouvernement autour de la mi-mai, suivi d’un projet plus détaillé à la mi-juin, pour une présentation d’un projet de loi de réforme des retraites en conseil des ministres dans la première quinzaine de juillet.
_ Le président Sarkozy avait souhaité, dès le début de l’année, que le texte soit présenté à l’Assemblée nationale à la rentrée de septembre. -
11h15 - Laurence Parisot (Medef) : ne pas toucher aux cotisations
La "patronne des patrons" estime que l'on "ne peut pas continuer à résoudre la question des retraites par une augmentation régulière des cotisations, que ce soient celles qui pèsent sur les employeurs ou celles qui pèsent sur les employés".
_ Laurence Parisot, qui n'a jamais caché sa préférence pour un recul de l'âge légal de départ à la retraite, affirme ce matin que les objectifs principaux restent de "maintenir le niveau de vie des Français et maintenir la compétitivité du site France et des entreprises françaises". -
12h : François Chérèque (CFDT) déplore un calendrier “trop court”
"Vouloir absolument faire une réforme des retraites écrite d'ici cet été, même si elle doit être discutée au Parlement en septembre, me semble réducteur et
risque d'accentuer les inégalités", confie François Chérèque à sa sortie du ministère du Travail. "Pour nous, le calendrier est trop court", résume le secrétaire général de la CFDT.
_ Interrogé sur les "curseurs" que la CFDT accepterait de voir bouger sur le fond, François Chérèque rappelle que son organisation est "attachée à l'âge de départ à 60 ans". -
13h30 : Le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, juge qu'il y a "au moins une chose à peu près certaine, c'est qu'il faudra augmenter la durée du temps de travail" pour pouvoir toucher une pension complète (41 ans en 2012). "Fixer 42 ans en 2020 paraît une mesure qui pourrait être raisonnable", confie Jean-François Roubaud. Quant à l'âge légal, "il faudra sans doute aussi y toucher".
-
17h : Bernard Thibault (CGT) sonne la mobilisation
"Il est hors de question d'être mis devant le fait accompli", prévient le leader de la CGT. Pour Bernard Thibault, le gouvernement n'a aucunement l'intention de lancer une grande concertation sur la réforme des retraites. Au contraire, il "joue la montre avec quelques réunions techniques en attendant la fin du mois de juin" lorsque l'avant-projet de loi serait communiqué aux acteurs sociaux, analyse Bernard Thibault.
Le secrétaire général de la CGT appelle donc les salariés à ne pas se laisser endormir, et à se mobiliser dans les entreprises le 20 avril, et dans la rue le 1er mai.Gilles Halais, avec agences
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.