Retraite à 60 ans : un "droit" selon Aubry et le PS
Le 17 janvier la première secrétaire avait semé un vent de panique dans les rangs du parti. Martine Aubry avait déclaré que l’âge de la retraite pouvait passer à 61 ans ou 62 ans, à condition que soit concédées des contreparties pour les métiers pénibles et le maintien dans l’emploi des cinquantenaires. Mais il semblerait qu’on ait mal compris !
Ce soir, après l’adoption par le bureau national à l’unanimité d’un texte qui se prononce pour le maintien de l’âge légal de départ à 60 ans, Martine Aubry explique que cette position ne diffère pas de ce qu’elle avait dit… "Le départ à 60 ans doit rester un droit mais la réalité aujourd’hui, c’est que beaucoup de Français partent à 61 ou 62 ans", a-t-elle déclaré sur le plateau de TF1 où elle était interviewée.
Parmi les grandes orientations que le Parti socialiste défendra dans le débat sur les retraites, il cite notamment "la sauvegarde du système par répartition", "un niveau de pension permettant aux retraités de vivre correctement", "l'introduction de nouvelles ressources dans le système", comme l'élargissement de l'assiette des cotisations à la valeur ajoutée, le prélèvement de cotisations sur les stocks-options et autres rémunérations non assujetties et l'alimentation du fonds de réserve des retraites.
Le parti reconnaît que "l'accroissement de l'espérance de vie, associée à une arrivée plus tardive sur le marché du travail, entraîne un départ réel à la retraite à 61, 62 ans". Mais "nous voulons que les salariés puissent faire valoir leurs droits à la retraite dès lors qu'ils ont cotisé le nombre de trimestres requis, ce qui signifie que pourraient partir à 58 ou 59 ans par exemple des salariés qui ont commencé à travailler tôt".
Caroline Caldier avec agences
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