Réserve opérationnelle : deux semaines pour apprendre la vie militaire
Au lendemain de l’attentat de Nice, François Hollande avait demandé avec gravité à tous les Français qui le souhaitent de rejoindre les rangs de la réserve opérationnelle. Le chef de l'Etat avait plaidé pour un passage de 51 000 à 63 000 réservistes d’ici 2019, pour assister l’armée et les gendarmes dans leur mission de maintien de l’ordre.
Interrogé sur France Info, le colonel Michel Goya, ancien officier, professeur à Sciences Po Paris et aujourd’hui réserviste, estime que c’est une manière de "montrer que l’on essaye de faire quelque chose de nouveau ", plutôt "qu’une réelle mobilisation des forces ".
Quinze jours pour apprendre à manier une arme
Presque un mois après l'appel du chef de l'Etat, les premiers volontaires ont commencé leur formation. A Tulle, en Corrèze, ils sont 84, ont entre 17 et 30 ans et vont apprendre pendant deux semaines les rudiments de la vie militaire, dont le maniement d’une arme.
"C’est suffisant ", estime le colonel Michel Goya. "Ils ne sont pas formés plus vite qu’avant. Ils reçoivent une formation solide et cohérente. Et il n’est évidemment pas question de confier des armes et des missions critiques à des gens qui ne sont pas suffisamment formés ", insiste l’ancien officier.
Michel Goya rappelle que la réserve n’est là que pour assurer des "renforcements ponctuel s". "Il y a 210 000 militaires en France qui travaillent chaque jour et 500 réservistes, donc ça reste un complément relativement réduit.
François Hollande se rendra jeudi à l'école de gendarmerie de Tulle pour rencontrer les nouveaux volontaires.
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