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Une association de financement du culte musulman "transparente" va être créée

Cette association permettra la formation en France d'imams français. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des musulmans quittent la grande mosquée à Paris, le 18 mai 2018. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) et une association réformatrice se sont mis d'accord, vendredi 6 mars, pour créer une association "transparente et professionnelle" de financement du culte musulman, une première en France qui répond à la volonté d'Emmanuel Macron de lutter contre le "séparatisme islamiste". Cette association permettra la formation d'imams français.

Dans une tribune publiée sur le site du Monde vendredi, Mohammed Moussaoui, président du CFCM, et Hakim El Karoui, président de l'Association musulmane pour l'islam de France (Amif) annoncent avoir "décidé d'unir (leurs) forces". Le CFCM, interlocuteur privilégié de l'Etat sur ce sujet, et l'Amif, créée il y a un an pour mieux réguler les secteurs économiques du pèlerinage et du halal, étaient pourtant en concurrence.

L'association ne financera pas les mosquées

Ces deux instances répondent au discours d'Emmanuel Macron à Mulhouse, le 18 février. Le chef de l'Etat avait notamment dit vouloir la fin des "influences étrangères" sur l'islam en France et annoncé un "plan d'action". Elles ont ainsi créé ensemble une "association unifiée de financement du culte musulman transparente et professionnelle", en soulignant le "besoin de financements clairs et transparents avec une organisation ad hoc".

L'objectif est de réguler et "d'offrir une meilleure organisation des différents marchés" économiques liés à l'islam. "On commence par le pèlerinage à La Mecque. Le halal viendra dans un deuxième temps", a affirmé Hakim El Karoui. La régulation économique se fera par des acteurs "dénués de conflit d'intérêts", et "l'argent récolté sera remis au service de la communauté, au niveau national", explique-t-il. Alors qu'aujourd'hui "les conflits d'intérêts sont partout" et "l'argent est privatisé et part localement", souligne-t-il.

Cette nouvelle structure devra aussi "collecter des dons et des legs" et, grâce à sa gouvernance, notamment sur l'utilisation des fonds, pourra financer des projets de formation pour les imams. Cette structure n'a pas vocation, en revanche, "à permettre de construire des mosquées", précisent le CFCM et Hakim El Karoui.

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