: Vidéo Éric Dupond-Moretti défend la scolarisation obligatoire à trois ans pour que "les gamins de la République soient instruits par la République"
"Ce que l'on ne veut plus, c'est qu'il y ait des écoles coraniques dans des lieux qui sont des caves des banlieues, où l'on apprend à des enfants de la République à ne pas respecter la République", déclare le ministre de la Justice.
Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, est revenu mercredi 9 décembre sur France Inter sur la scolarisation obligatoire à trois ans contenu dans le projet de loi contre les "séparatismes". "Ce que l'on ne veut plus, c'est qu'il y ait des écoles coraniques dans des lieux qui sont des caves des banlieues, où l'on apprend à des enfants de la République à ne pas respecter la République. C'est l'objet de ce texte", a ajouté Éric Dupond-Moretti.
Actuellement, "50 000 enfants suivent l'instruction à domicile, un chiffre qui augmente chaque année", s'était inquiété Emmanuel Macron aux Mureaux. "L'idée d'une loi, c'est l'idée de l'intérêt général, a poursuivi le ministre de la Justice, qui assure avoir pris "connaissance de l'avis du Conseil d'État". Le Conseil d'État a averti la semaine dernière le gouvernement d'un risque d'inconstitutionnalité de la loi. "Nous allons assouplir les règles, le gouvernement va le faire. Jean-Michel Blanquer [le ministre de l'Éducation] s'y attaque et s'y attache. Mais l'idée, c'est que les gamins de la République soient instruits par la République".
Par ailleurs, le garde des Sceaux a annoncé que "trois magistrats, un juriste et des greffiers seront dédiés à la haine en ligne". "Ce n'est pas une compétence exclusive, et nous sommes non pas sur le terrain expérimental, mais presque. Pour le moment, c'est suffisant", a assuré Éric Dupond-Moretti.
L'article 25 est devenu l'article 18 pour éviter toute confusion
Concernant l'article 25 du projet de loi sur le séparatisme, rebaptisé projet de loi "confortant les principes républicains", Éric Dupond-Moretti a annoncé qu'il ne s'appelait "plus l'article 25, mais l'article 18". Cet article, pensé après l'assassinat de Samuel Paty, prévoit la création d'un délit de mise en danger de la vie d'autrui par diffusion d'informations relatives à la vie privée.
"Il y a un article 24" dans la proposition de loi "Sécurité Globale". "L'article est aujourd'hui à la main des parlementaires et ils feront ce qu'ils ont à faire. Et puis, c'est le hasard des choses, il y a un autre article 25 que propose le ministère de la Justice", présenté en Conseil des ministres mercredi. "Si on a l'article 24 dans l'une, et 25 dans l'autre, il y aura risque de confusion", a estimé le garde des Sceaux. "Les deux textes n'ont rien à voir. Quand les révélations relatives à la vie privée, familiale ou confessionnelle concernent une personne dépositaire de l'autorité publique ou chargée d'une mission de service public, il y a une circonstance aggravante, bien sûr".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.