: Vidéo Emmanuel Macron sur le voile : "La laïcité, ça ne veut pas dire que la société doit effacer toute trace de religion"
Durant son discours sur les "séparatismes", vendredi, le président de la République a rappelé que le voile n'avait pas sa place dans les services publics.
"Si je m'en réfère à nos textes, nos principes, c'est la laïcité... la neutralité des services publics." Interrogé sur l'épineuse question du voile en marge de son discours sur les "séparatismes" vendredi 2 octobre aux Mureaux (Yvelines), Emmanuel Macron a rappelé en préambule le grand principe républicain, la laïcité. "Nos enfants, nos élèves, pas de voile ! C'est extrêmement important parce que le principe de l'école, c'est de forger des consciences libres, donc ni les enseignants, ni les enfants, ça veut dire aucun signe ostentatoire qui renvoie au religieux", a-t-il affirmé.
Mais il a ensuite précisé que "dans la vie, on peut porter des signes religieux". "La laïcité, ça ne veut pas dire que la société doit effacer toute trace de religion", a assuré le chef de l'Etat. "Ce n'est pas l'effacement, c'est simplement un principe de neutralité et de liberté." Le président de la République a toutefois conscience de la passion qui entoure cette question du voile : "Quand on ne règle pas le problème de l'islam radical, quand des choses inacceptables s'installent, toute manifestation de la religion au nom de laquelle certains font le pire devient insupportable pour certains et pour certaines."
Il a ensuite pris le point de vue de la fille ou de la femme portant le voile dans la société. "ll y a la jeune fille ou la femme libre, qui est citoyenne, pleinement et qui décide de porter le voile, librement (...) qui suis-je pour lui dire qu'elle n'aurait pas les mêmes droits qu'une autre citoyenne ?", a-t-il déclaré. "Mais à côté de ça, il peut y avoir la même jeune fille, ou presque, qui met le voile parce que c'est un projet, parce qu'elle le fait en référence à une conviction, à un projet politique (...) c'est ça qui nous pose problème", a-t-il ajouté. "La difficulté, c'est que je ne peux pas m'attacher à ça par une loi qui toucherait les deux (jeunes femmes), a-t-il estimé, parce que ce serait injuste." "La seconde femme (...) il faut essayer d'aller la récupérer par tout le reste et lui interdire ce qui est manifestement incompatible avec nos règles", a-t-il conclu.
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