Marche contre l'islamophobie : la classe politique divisée
La manifestation du 10 novembre visant à combattre la dite "islamophobie" a divisé la classe politique. Explications.
La marche contre l’islamophobie s’est tenue dimanche 10 novembre. Une mobilisation qui a particulièrement divisé la classe politique. "Clairement, cette manifestation embarrasse la classe politique française, au point de devoir se justifier, du moins pour ceux qui ont signé l’appel à manifester, qui avait été publié par Libération", estime Martin Baumer, du service politique de France Télévisions. Si Jean-Luc Mélenchon a organisé une conférence de presse, François Ruffin, lui, a reconnu à demi-mot ne pas avoir lu la tribune avant de la signer. Ambiance déminage également du côté d’EELV, car Yannick Jadot a signé lui-même la dite tribune. À chaque fois l’argumentaire est le même : "Vous pointez du doigt les mots ou certaines figures, mais vous oubliez la raison pour laquelle nous nous sommes mobilisés".
Le "non" du PS, de LR et du RN
"On va chercher une phrase, une personne qui a signé, mais globalement, le fond du problème, c’est la lutte contre la fragmentation, la mise à l’index d’une partie de la population française", a estimé Damien Carême, député européen EELV, ex-maire de Grande-Synthe. "Parmi les signataires, le CCIF (Collectif contre l’islamophobie en France), considéré par certains comme lié aux Frères musulmans. C’est pour cela que le PS n’a pas à s’associer à ce mouvement. Même argument pour Marine Le Pen (RN) pour justifier son absence", explique Martin Baumer. Mais au-delà des signataires, ce sont certains mots employés dans la tribune qui posent problème. Notamment la loi de 2004 contre les signes extérieures religieux à l’école, dont le voile, qualifiée de "liberticide" dans ce texte.
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