Éducation civique et morale : un enseignement risqué
Le cours d’éducation civique et morale dispensé par Samuel Paty est à l’origine du drame qui s’est déroulé vendredi 16 octobre. Les professeurs peuvent-ils choisir librement les supports pédagogiques de ce cours ? Quelles sont les notions délicates à aborder ?
"Respecter autrui" et "juger par soi-même" sont deux notions qui figurent dans les programmes scolaires. Ces cours, enseignés en primaire, au collège et au lycée ont fusionné pour donner, depuis 2015, l’enseignement moral et civique. Cette matière transverse implique tous les professeurs du CP à la Terminale. Les enseignants sont guidés par des supports pédagogiques. L’académie d’Amiens (Somme) propose par exemple de s’appuyer sur une exposition sur la laïcité. Parfois, les caricatures de Charlie Hebdo sont aussi proposées.
Des notions délicates à aborder
En théorie, les contrôles relèvent des inspecteurs de l’Éducation nationale dans le premier degré, et des inspecteurs pédagogiques régionaux dans le second degré. Lors des événements de Charlie Hebdo, le respect d’une minute de silence a pu créer des tensions dans quelques établissements. Selon Kéren Desmery, chercheuse, plusieurs notions sont délicates à aborder : "la notion de laïcité", "la liberté d’expression", "la liberté d’opinion" et la "liberté de conscience".
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