Conseil national des imams : le CFCM attend des "éléments précis sur les accusations très graves" de la grande Mosquée de Paris
La grande Mosquée de Paris affirme que le CFCM laisse prospérer sa composante islamiste.
Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) Mohammed Moussaoui a dit mardi 29 décembre sur franceinfo attendre des "éléments précis sur les accusations très graves" de la grande Mosquée de Paris qui s’est retirée lundi 28 décembre du projet de création d’un conseil national des imams.
La grande Mosquée de Paris a notamment pointé du doigt certaines fédérations du CFCM. Selon la grande Mosquée de Paris, "des membres de la mouvance islamiste" tentent de faire croire que la charte des valeurs républicaines, qui doit permettre d'établir un code de déontologie pour les imams, "avait pour ambition de toucher à la dignité des fidèles musulmans."
"Si ces accusations de manipulation sont avérées, je serai le premier à en tirer toutes les conséquences et convoquer immédiatement le conseil d’administration du CFCM pour prendre les mesures qui s’imposent."
Mohammed Moussaouià franceinfo
Le président du CFCM assure que "jusqu'au 8 décembre tout allait normalement" dans la conduite du projet de création du Conseil national des imams, initié en octobre et poussé par l’Elysée. "Donc je voudrais bien savoir ce qui s'est passé depuis la mi-décembre puisque le texte a été validé le 15 décembre par l'ensemble des fédérations, y compris la Grande Mosquée de Paris et il n'a pas été modifié depuis."
Mohammed Moussaoui dit "comprendre les réticences de la Grande mosquée de Paris" mais, pour lui, les raisons de ce retrait sont "encore non éludées". La création du Conseil national des imams n’est, en tout cas, "pas du tout" remise en cause selon lui. "C’est une priorité pour l'ensemble des musulmans de France, il est important pour l'islam de France que les imams puissent exercer dans un cadre précis." Il ajoute que le CFCM reste "la seule" entité à même de pouvoir le faire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.