: Vidéo Pédocriminalité dans l'Église : les évêques vont donner sur "leurs fonds personnels" pour indemniser des victimes
Il n'y aura pas d'appel au don des fidèles mais un fonds de dotation existe que les fidèles peuvent alimenter, précise Ambroise Laurent, secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France.
"Les premiers fidèles qui sont en train de donner aux fonds de dotation sont les évêques eux-mêmes sur leurs fonds personnels", a expliqué Ambroise Laurent, secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France, chargé des finances, invité mardi 9 novembre sur franceinfo. "Tous sont en train de donner des sommes importantes" pour financer l’indemnisation des victimes de violences sexuelles dans l’Église.
"Ils [les évêques] ne roulent pas en Mercedes, mais de fait, ce sont eux qui, les premiers, ont voulu donner le signe que la solidarité ne relève pas uniquement de l'institution."
Ambroise Laurent, secrétaire général adjoint de la CEFà franceinfo
Si les ressources courantes de l'Église comme le denier ou les quêtes sont exclues de ce financement, la Conférence des évêques de France pense pouvoir compter sur la participation de certains fidèles : "Ceux qui voudront donner pourront donner au fonds. C'est un fonds de dotation comme un autre. On n'arrête pas la générosité. Et de fait, ce qui se passe en ce moment, c'est que les fidèles sont généreux puisque sans aucune connaissance de l'existence de ce fonds, certains ont déjà commencé à donner aux fonds. Mais ça reste marginal", explique le secrétaire général adjoint.
Néanmoins, Ambroise Laurent confirme que "l'essentiel sera apporté par l'institution et à la fois les diocèses, les mouvements d'action catholique, mais aussi l'ensemble des organismes qui constituent l'Église". À commencer par l’épargne mise de côté pour financer les imprévus : "On va réduire la sécurité que nous avons d'avoir tous les ans un peu plus que ce qu'il faut pour boucler l'année".
Comme annoncé lundi 8 novembre par la Conférence des évêques, ce financement sera en partie apporté par une cession partielle du patrimoine immobilier des diocèses. "Depuis 1905, nous n'avons pas roulé sur l'or mais nous avons construit des églises, des patronages, des salles paroissiales, des presbytères", explique le gestionnaire des ressources de l’Église. "C'est là-dedans qu'il va falloir faire un inventaire et qu'il va nous falloir trouver des éléments à céder".
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