Une enquête contre le cardinal Barbarin pour non-dénonciation d'agressions sexuelles classée sans suite
Une première enquête pour des faits similaires, et visant également Philippe Barbarin, avait déjà été classée sans suite, en août 2016.
Les ennuis judiciaires s'éloignent pour le cardinal Philippe Barbarin. Le diocèse de Lyon a indiqué, mardi 11 juillet, avoir "pris officiellement connaissance" du classement sans suite d'une enquête pour non-dénonciation d'agressions sexuelles de la part d'un prêtre, ouverte après une plainte déposée en février 2016. En août 2016, une seconde enquête, pour le même motif mais concernant les agissements d'un autre prêtre, avait déjà été classée sans suite.
Ce nouveau classement sans suite a été décidé le 11 décembre par le parquet de Lyon, qui l'a confirmé à l'AFP. En mars, le magazine Famille chrétienne s'en était déjà fait l'écho, sans que la décision soit confirmée officiellement.
Des attouchements au début des années 90
Une plainte avait été déposée en février 2016 à l'encontre du cardinal Barbarin par un haut responsable du ministère de l'Intérieur, qui affirme avoir été victime d'attouchements de la part d'un prêtre lyonnais, Jérôme Billioud, alors qu'il était adolescent, au début des années 90.
L'homme avait porté plainte contre le prêtre en 2009, mais cette plainte avait été classée sans suite en raison du délai de prescription. Il avait également évoqué ces attouchements auprès du cardinal Barbarin, et affirme que ce dernier s'était "abrité derrière la prescription pénale". Le diocèse de Lyon, lui, assure que le cardinal avait encouragé la victime à déposer plainte.
Dans son communiqué publié mardi, le diocèse de Lyon estime qu'"il a été reconnu que l'archevêque de Lyon n'avait pas eu l'intention d'entraver l'action de la justice", ni dans cette affaire, ni dans la première ayant entraîné l'ouverture d'une enquête. "Le cardinal Barbarin se félicite que l'autorité judiciaire ait apporté un peu de vérité et de paix, après des polémiques passionnelles et parfois diffamatoires", ajoute le texte.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.