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Pédophilie : une enquête préliminaire ouverte contre un prêtre à Bayonne

L'homme avait été suspendu de ses fonctions il y a quelques jours. Les faits remontent aux années 90.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La cathédrale Sainte-Marie, à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques). (BOULOUMIE ERIC / HEMIS.FR / AFP)

Le procureur de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire concernant un abbé de Bayonne, mis en cause pour des faits de pédophilie. Mercredi, le diocèse avait annoncé la suspension de cet ecclésiastique de 53 ans. Les actes dont il est accusé datent des années 90.

C'est la mère d'une victime, un neveu du prêtre âgé de 12 ans au moment des faits, qui a déposé plainte en septembre. L'évêque de Bayonne, dans une lettre à ses fidèles, a affirmé avoir lui aussi signalé l'affaire au parquet, mi-avril. Le prêtre doit être entendu par les enquêteurs dans les prochains jours.

L'évêque dit avoir eu connaissance des faits depuis 2009, mais explique ne pas les avoir signalés car "la famille n'avait pas déposé plainte", et que les faits s'étaient déroulés dans le cadre familial et non de l'Eglise. En 1991, peu après ces faits, le prêtre accusé avait fait une tentative de suicide.

Encore en contact "contrôlé" avec des collégiens en février

Selon la lettre de l'évêque, il avait également tenté de mettre fin à ses jours en 2007 après une autre affaire d'attouchements sur une adolescente. Une enquête judiciaire avait été ouverte, mais s'était soldée par un non-lieu. En 2008, il avait été suspendu par l'évêque de l'époque et avait suivi une thérapie dans une abbaye.

L'évêque de Bayonne dit avoir rencontré le prêtre à son arrivée en poste en 2009, après avoir pris connaissance de ces faits, et l'a réintégré en 2010 à l'issue de sa thérapie. L'évêque assure avoir régulièrement rencontré cet homme "pour faire le point", et ne pas lui avoir confié "de responsabilité directe auprès d'enfants et de jeunes".

Pourtant, l'évêché à reconnu que le prêtre avait animé, le 6 février dernier, une journée organisée pour des collégiens mineurs, élèves de 4e et de 3e dans l'enseignement catholique. "Avec des consignes claires, jamais en contact direct avec les enfants", et toujours encadré par d'autres responsables, s'est défendu l'évêché.

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