Pédocriminalité dans l’Église : les enjeux de la Conférence des évêques pour les victimes
La Conférence des évêques de France s’ouvre mardi 2 novembre à Lourdes (Hautes-Pyrénées), un mois après les révélations de la Commission Sauvé sur la pédocriminalité au sein de l’institution catholique. Les victimes attendent des gestes forts, mais se font peu d’illusions.
Depuis la publication du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l’Église catholique, les collectifs des victimes demandent "reconnaissance, responsabilité, réparation et réforme". Ils espèrent désormais voir ces attentes prises en compte lors de la Conférence des évêques de France, qui se tient à Lourdes (Hautes-Pyrénées), à compter du mardi 2 novembre, mais sans trop y croire. "Depuis le 5 octobre, pas un seul évêque n’a reconnu la responsabilité institutionnelle de l’Église. Ils s’évertuent à exprimer leur honte, leur douleur, mais la reconnaissance n’y est pas", assure François Devaux, cofondateur du collectif "La parole libérée".
Des leviers pour tenter de se reconstruire
Pour les associations, l’institution doit suivre les 45 recommandations émises dans ce rapport. "Aujourd’hui, pour une personne victime qui ne peut pas aller devant la justice parce que les faits sont prescrits, c’est important pour deux choses : pour la reconnaissance de leur statut de victime, et pour aller jusqu’au bout du processus de réparation grâce à une indemnité", explique Olivier Savignac, cofondateur de l’association "Parler et revivre". Un rassemblement sera organisé à Lourdes et à Paris, samedi 6 novembre devant le siège de la Conférence des évêques.
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