Affaire Barbarin : crise de confiance dans l'Église ?
Le cardinal Barbarin est le troisième évêque condamné pour "non-dénonciation d'abus sexuels" en France. Il est le plus haut dignitaire de l'Église en tant que primat des Gaules. Comment la communauté catholique réagit-elle à l'annonce de sa condamnation ?
À Lyon (Rhône) sur les marches de la basilique de Fourvière, les pratiquants sont partagés entre résignation et satisfaction. "Il aurait dû démissionner beaucoup plus tôt, il a couvert des choses horribles", estime une fidèle. "Je crois qu'on a droit au pardon, il n’était pas en poste à cette période-là", juge un autre. À Paris l'évènement ne remet pas en cause l'engagement des fidèles venus assister à la messe du soir.
"Arrêter de régler les affaires en interne"
"L'Église est la seule institution qui aujourd'hui accepte de voir les choses en face et de prendre les décisions qui sont douloureuses", estime le père Stéphane Biaggi, curé de la paroisse Sainte-Odile de Paris. Du côté des catholiques progressistes, la décision judiciaire remet en cause l'institution. "Je trouve que c'est un jugement historique, qui permet à l'Église de se remettre en question, d'être beaucoup plus humble et d'arrêter de régler les affaires en son sein au nom de l'omerta", juge Christian Terras, directeur du magazine chrétien Golias.
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