"Stop à la stigmatisation !" : le président de la Seine-Saint-Denis réagit après un livre sur l'"islamisation"
Stéphane Troussel réagit à l'ouvrage "Inch'allah", dirigé par les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Pour l'élu socialiste, "c'est en faisant plus pour l'emploi, le logement, l'éducation, la santé, la sécurité... qu'on refermera les failles de la République dans lesquelles elles tentent de s'engouffrer."
"Stop à la stigmatisation de notre territoire !" Le président (PS) du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, a dénoncé mardi 23 octobre les conclusions d'un livre sur la supposée "islamisation rampante" du département. Les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont encadré cinq étudiants du Centre de formation des journalistes (CFJ) qui devaient enquêter sur "l'islamisation en Seine-Saint-Denis". Leurs travaux ont donné lieu à un livre intitulé Inch'allah (Fayard), publié le 17 octobre.
"Quoi, aucune revue cherchant à gonfler ses ventes, aucun-e intellectuel-le auto-proclamé-e, aucun-e polémiste à deux sous, n'aurait taxé la Seine-Saint-Denis de territoire à l'islamisation rampante, en prémisse au grand remplacement ?" écrit Stéphane Troussel dans une tribune publiée sur son blog. "Il suffisait d'attendre le dernier ouvrage, non pas rédigé par, mais dirigé par les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme", ajoute-t-il.
"En Seine-Saint-Denis, que veulent les gens ? De quoi me parlent-ils, lors de mes permanences hebdomadaires à La Courneuve ? Pas du halal, pas du voile, pas de la mosquée. Ils veulent un logement, ils veulent des transports qui fonctionnent, ils veulent avoir accès à un emploi, ils veulent faire des études, écrit Stéphane Troussel. Il ne s'agit pas de nier que certaines dérives religieuses importantes existent et qu'il faut les combattre. Mais il faut les laisser à leur juste place (sont-elles spécifiques à la Seine-Saint-Denis ?) et admettre que c'est en faisant plus pour l'emploi, le logement, l'éducation, la santé, la sécurité... qu'on refermera les failles de la République dans lesquelles elles tentent de s'engouffrer."
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