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David Cormand (EELV) : "Le débat sur le burkini est une mascarade"

Le secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts, David Cormand, s'est dit samedi sur franceinfo à la fois "rassuré par le conseil d'Etat" et très inquiet de la réaction d'une partie de la classe politique, après la suspension de l'arrêté anti-burkini de la commune de Villeneuve-Loubet.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Loin de calmer les esprits, la suspension d'un arrêté anti-burkini par le Conseil d'Etat a fait repartir vendredi le débat sur cette tenue de bain controversée et, au-delà, sur la place de l'islam dans l'espace public en France (FADEL SENNA / AFP)

"La décision (du conseil d'Etat) me rassure. Le monde politique me rassure moins", a expliqué David Cormand, pour qui le premier ministre, Manuel Valls, n'a "pas eu une réaction à la hauteur d'un homme d'Etat" en affirmant que cette décision n'épuisait pas le débat sur ce sujet.

Selon David Cormand, le débat sur le burkini est une "mascarade". "Est-ce qu'on va avoir ce type de débat ad nauseam toute l'année qui vient ?" s'interroge l'écologiste, qui préférerait voir la classe politique se saisir des autres problèmes rencontrés par la France.

"Il y a un vent mauvais qui souffle sur notre pays, et à côté de cela, on passe complètement à côté des vrais sujets: comment on réinvente une société plus solidaire alors que l'emploi est en train de disparaître ? Comment on s'adapte aux nouvelles contraintes liées notamment à l'environnement ?", a déclaré David Cormand.

"Ce sont des débats qui font ressortir en nous les côtés les plus sombres alors qu'au contraire notre époque a besoin de dialogue et d'intelligence", a ajouté David Cormand depuis Lorient, où se tiennent jusque samedi soir les journées d'été du parti.

Le secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts est également revenu sur ces photos montrant la verbalisation d'une femme voilée par des policiers, sur une plage de Cannes. Il estime que "cela fait les choux gras d'un côté de l'extrême droite et également des extrémistes intégristes et xénophobes aussi de leur côté".

"La bataille fondamentale, elle est entre ceux qui pensent qu'on ne peut pas vivre ensemble et ceux qui peuvent vivre ensemble", a également estimé David Cormand.

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