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Face à la hausse du nombre d'élèves, l'enseignement catholique demande des moyens au gouvernement

Le nombre d'élèves inscrits dans un établissement privé catholique est en augmentation pour cette rentrée. Le secrétaire général de l'enseignement catholique demande donc des mesures supplémentaires au gouvernement pour y faire face.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'enseignement catholique enregistre une augmentation du nombre d'élèves à la rentrée 2017. Ici, dans un lycée de Marseille en 2009. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

L'enseignement catholique se porte bien. C'est le constat dressé, mardi 3 octobre, par son secrétaire général, Pascal Balmand. Au total, les établissements privés catholiques sous contrat ont inscrit 12 500 élèves supplémentaires en cette rentrée 2017, par rapport à l'année dernière. Cette augmentation est notamment concentrée dans les collèges et lycées. Face à cet afflux, Pascal Balmand réclame des mesures supplémentaires au gouvernement. 

Jusqu'à 600 euros d'écart par mois sur les salaires

Le secrétaire général de l'enseignement catholique souhaite notamment un rattrapage de salaires pour les enseignants suppléants du privé. Il estime que public et privé ne sont pas à égalité pour attirer ces professeurs. "Dans le public, les recteurs d'académie ont la possibilité réglementaire, lorsqu'ils se trouvent en situation de pénurie de recrutement, de sortir des grilles et de passer à une logique de gré à gré. Résultat : des écarts qui peuvent aller de 400 à 600 euros par mois." Selon lui, l'enseignement privé se trouve en position d'infériorité du fait de ces écarts.

Nous avons des difficultés de plus en plus considérables à trouver des suppléants. Nous parvenons à assurer les remplacements ou les suppléances mais il y a une inéquité structurelle, de fond, qui ne pourra pas durer indéfiniment.

Pascal Balmand, secrétaire général de l'enseignement catholique

à franceinfo

L’enseignement catholique réclame également un moratoire d’un an sur la suppression de 4 000 contrats aidés. Ces contrats sont en grande partie affectés aujourd’hui à la restauration scolaire, au nettoyage des établissements ou à l'aide des enseignants de maternelle. Leur suppression pourrait donc poser des problèmes aux établissements concernés. 

Le secrétaire général de l’enseignement catholique demande également à certains rectorats de ne plus le traiter comme un concurrent mais comme un partenaire. Il déplore également que le dialogue ne soit pas "des plus fluides" avec le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Enfin, Pascal Balmand regrette de ne pas avoir été invité à la grande concertation qui a lieu en ce moment au ministère de l’Enseignement supérieur sur la réforme de l’accès à l’université.

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