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Collecte en faveur du patrimoine religieux : "Un coup de pouce supplémentaire est bienvenu", estime le président de l’Association des petites villes de France

Emmanuel Macron a annoncé vendredi le lancement d'une souscription, avec une déductibilité fiscale accrue pour les particuliers, pour restaurer des milliers d'édifices religieux en péril dans les petites communes.
Article rédigé par franceinfo
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L'église gothique bourguignonne La Collégiale Notre-Dame (du XIIIe siècle) à Semur-en-Auxois le 15 septembre 2023. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Un coup de pouce supplémentaire est bienvenu. Il faut vraiment mettre le paquet pour aider ces communes parce que c'est un patrimoine", a réagi ce vendredi sur franceinfo Christophe Bouillon, président de l’Association des petites villes de France (APVF), maire de Barentin en Seine-Maritime, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé un plan de soutien pour protéger les églises de villages depuis la collégiale de Semur-en-Auxois (Côte-d'Or). "Nous allons lancer une collecte pour le patrimoine religieux de nos communes" afin de mobiliser "sur quatre ans 200 millions d'euros. Elle sera réservée aux communes de moins de 10 000 habitants et moins de 20 000 outre-mer", a précisé le président de la République.

franceinfo : Comment accueillez-vous les mesures annoncées par Emmanuel Macron ?

Christophe Bouillon : Très favorablement. Tout ce qui va dans le sens d'accompagner les communes pour restaurer des biens difficiles à restaurer parce que vous êtes obligé de mettre beaucoup d'argent. Aider les communes va plutôt dans le bon sens. Sur les 100 000 églises, 40 000 sont la propriété des communes en France.

Est-ce plus difficile pour les petites communes ?

Qui dit petite commune, dit petit budget et pas beaucoup d'habitants. Des communes ont lancé des souscriptions localement lorsqu'elles avaient à réaliser des travaux dans leur église, mais c'est toujours difficile de trouver au-delà des habitants du secteur parce que plus on s'éloigne moins l'intérêt est important. 

"Il faut vraiment mettre le paquet pour aider ces communes parce que c'est un patrimoine, mais c'est aussi un formidable levier pour développer le tourisme dans ces communes. Comment développer le tourisme si quand vous traversez un village si vous voyez un bâtiment en ruine ou que vous ne pouvez pas le visiter pour des questions de sécurité."

Christophe Bouillon, maire de Barentin en Seine-Maritime et président de l’APVF

à franceinfo

Que signifie l'entretien de ces édifices pour les communes ?

On s'occupe du clos, du couvert, des toitures, du chauffage, des gros travaux. On est responsables de ce patrimoine qui par définition est antérieur au XIXe siècle. Certaines églises sont parfois du XIVe, du XIIe, ce sont des bâtiments qui à chauffer ne sont pas si simples que ça. On s'occupe également de l'éclairage. On a des travaux en permanence. Je ne connais pas de communes qui n'auraient pas de travaux à accomplir. Cela représente une partie loin d'être négligeable du budget.

Peuvent-elles assumer ce coût toutes seules ?

Non, elles sont généralement aidées par des dotations de l'Etat. Mais en ce moment on demande beaucoup de choses aux communes. On leur demande d'avoir une accessibilité aux bâtiments, qu'ils soient rénovés d'un point de vue énergétique, de s'engager dans la transition écologique et en même temps d'entretenir ce patrimoine. Quand vous faites l'addition tout cela n'est pas possible. Donc, un coup de pouce supplémentaire est bienvenu. Il n'y a pas que les églises, il y a aussi les abbayes et d'autres patrimoines de cette nature dans nos communes.

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