Cet article date de plus de quatre ans.

Basilique Sainte-Sophie : Erdogan marque des points chez les conservateurs

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 4min
Basilique Sainte-Sophie : Erdogan marque des points chez les conservateurs
Basilique Sainte-Sophie : Erdogan marque des points chez les conservateurs Basilique Sainte-Sophie : Erdogan marque des points chez les conservateurs
Article rédigé par France 2 - S. Perez, N. Aijer, J.-C Lambard
France Télévisions

Plusieurs milliers de musulmans ont participé à Istanbul à la première prière organisée à Sainte-Sophie. L’ancienne basilique byzantine devenue musée a été reconvertie en mosquée sous décision du président turc Recep Tayyip Erdogan.

C’est un jour de deuils pour les Chrétiens orthodoxes mais tout l’inverse pour Erdogan, le président turc. "C’est lui qui a soigneusement organisé cette journée. Refaire de Sainte-Sophie une mosquée, c’est une demande de longue date de son électorat le plus conservateur. En accédant à cette requête, Recep Tayyip Erdogan endosse le rôle de président d’une nation fière de son identité musulmane, de son passé ottoman et de son indépendance vis-à-vis de l’extérieur. Vu la foule compacte qui s’est réunie et qui continue de se masser autour de la basilique, Recep Tayyip Erdogan a marqué des points dans la bataille de l’image", raconte Stéphanie Perez, envoyée spéciale à Istanbul.

Un geste politique, signé Erdogan

Pour cette première prière collective depuis 86 ans, des milliers de fidèles. A l’intérieur au premier rang, le président Erdogan lit les sourates du Coran. A l’extérieur, difficile de se frayer un chemin. Des croyants venus de Turquie mais aussi de France, comme ces Franco-Turcs de Mâcon. Pour eux, l’événement est une réparation de l’histoire : "C'est le symbole de la prise de Constantinople de 1453 par les Ottomans", rappelle l’un d’eux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.