Abus sexuels : des religieuses accusent
L'Église catholique s'est engagée à poursuivre le ménage dans ses rangs pour éviter de nouvelles affaires d'abus sexuels. Nous avons recueilli le témoignage de victimes religieuses.
Dans les campagnes de France, à l'abri des regards, ils sont encore plus d'une vingtaine de domaines de la communauté Saint-Jean. Ils forment de futurs religieux, ou accueillent de jeunes croyants pour de longues retraites. Pour d'autres, Saint-Jean est surtout synonyme de souffrance. Sophie porte ce poids depuis des années. Toujours croyante, elle témoigne pour la première fois comment à 16 ans sa vie vire au cauchemar.
Des crimes couverts par le père fondateur
Coupée de tous, un prêtre va gagner sa confiance avant d'en abuser. Quand elle atteint les 18 ans, il abuse d'elle. Puis quand elle a fini par porter plainte, les faits étaient prescrits. Le sentiment de trahison, lui, est toujours là. "Il prend ma main, il la met sur son sexe et moi je ne comprends pas". Le prêtre lui explique qu'elle est privilégiée. Il dit avoir eu l'approbation du père fondateur de la communauté. Il s'agit du père Marie-Dominique Philippe, aujourd'hui décédé. Il a été lui-même un prédateur sexuel. Il y aurait une quinzaine de victimes, reconnaît l'Église.
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