Radio France : antennes fortement perturbées
Les syndicats n’hésitent pas à parler d’un véritable coup de théâtre – dont on mesure mal, au final, les conséquences, à l’heure qu’il est. En cause, l’Association des employeurs du service public de l’audiovisuel, l’AESPA, qui va se saborder le mois prochain.
_ C’est l’une des conséquences de la loi sur l’audiovisuel public du 5 mars dernier – celle-là même qui prévoit que les PDG soient désormais nommés directement par l’Elysée.
Cette loi a regroupé France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO sous une nouvelle entité, France Télévisions SA, qui n’est pas adhérente de l’AESPA. Et qui n’a pas l’intention de l’être.
_ Comme France Télévisions représente à elle seule les deux tiers des salariés de l’audiovisuel public, l’AESPA estime qu’elle n’a plus de raison d’être. Elle a donc décidé de se saborder le mois prochain.
Le problème est que l’actuelle convention collective a été négociée et signée par cette même AESPA. Si celle-ci n’existe plus, la convention non plus… Il faudra définir un nouveau cadre conventionnel pour les collaborateurs de Radio France, a déclaré le PDG de l'entreprise, Jean-Paul Cluzel.
Bref, tous les accords sont dénoncés. Chaque entreprise devra donc renégocier une convention collective. D’où la très grande inquiétude des salariés…
Très officiellement, les élus du Comité central d’entreprise, et les syndicats CFDT, CFTC, CGC, CGT, SNFORT, SNJ, Sud, ont demandé l’arrêt de ce processus. “Il est en effet inacceptable d'ajouter à l'inquiétude des personnels, concernant le financement futur de l'audiovisuel public, des menaces supplémentaires concernant leurs statuts”, dit le communiqué.
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