: Vidéo Ayant été victime de racisme, elle veut sensibiliser par l'éducation
"Sale négresse", "rentre dans ton pays"… Les insultes qu'elle subissait quand elle présentait la météo en Belgique avaient suscité l'indignation. Depuis, Cécile Djunga a décidé de combattre le racisme à sa façon : par l'éducation. Elle raconte.
En 2018, Cécile Djunga a fait une vidéo pour dénoncer le racisme qu'elle subissait lorsqu'elle présentait la météo en Belgique. La vidéo a fait un buzz international, avec plus de 2,5 millions de vues en 48 heures. Elle a ainsi lancé un appel à la tolérance initiant de nombreux débats. "C'était juste le cri d'une nana qui était en détresse, d'une citoyenne qui voulait dire "non mais en fait, on a pas le droit en fait, faut arrêter." C'était pas du tout à la base un acte politique, j'étais pas engagée dans une association", raconte Cécile Djunga, comédienne et animatrice TV.
L'éducation pour faire évoluer les mentalités
Suite à la vidéo, elle est invitée aux Nations Unies, devient ambassadrice du Musée Royal de l'Afrique Centrale et participe à de nombreuses campagnes en faveur de la lutte contre les discriminations. "En faisant ce coup de gueule, je me suis dit que j'avais envie de pouvoir faire des actions concrètes, contre le racisme notamment de sensibiliser, d'éduquer, je pense vraiment que l'éducation est un vecteur hyper important pour faire évoluer les mentalités, c'est pas moi qui l'ai dit, c'est Nelson Mandela, avec une phrase que j'aime beaucoup qui dit que l'éducation est l'arme la plus puissante pour changer le monde", explique Cécile Djunga.
Agir concrètement
Voulant agir concrètement, Cécile Djunga a écrit une lettre ouverte à Caroline Désir, la ministre de l'Enseignement en Wallonie Bruxelles, en belgique. "Je l'ai interpellée par rapport à ça, pour dire non au racisme et oui à l'éducation parce qu'il y a encore des grosses lacunes dans le système d'enseignement de l'histoire coloniale Belge dans les écoles", explique-t-elle. 48 heures après, la ministre lui a répondu. Pour cette dernière, cette partie de l'histoire "est trop souvent ignorée".
"On a créé une petite commission pour faire avancer les choses et donc ils sont en train de travailler sur les programmes scolaires, en Belgique par rapport à l'éducation et ça c'est un truc de fou", se réjouit Cécile Djunga. "Quand je regarde en arrière, je me dis que j'ai bien fait d'ouvrir ma bouche ce jour-là. Même si ça ne va pas être évident, je ne vais pas d'un coup de baguette magique effacer le racisme, on est d'accord. Mais, peut être qu'avec mes petits moyens, je peux essayer de sensibiliser, d'en parler, d'éduquer", ajoute-t-elle.
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