"Valeurs actuelles" condamné : "Un rappel à ceux qui instrumentalisent la liberté d'expression à des fins racistes", réagit Danièle Obono
"Cette condamnation définitive" de Valeurs actuelles "est pour moi importante", réagit Danièle Obono, députée La France insoumise de Paris, jeudi 18 janvier sur franceinfo. Mercredi, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi d'Erik Monjalous, directeur de la publication et de Laurent Jullien, rédacteur de l'article mis en cause.
L'hebdomadaire Valeurs actuelles avait publié, en août 2020, un récit intitulé "Obono l’Africaine" et sous-titré "Où la députée insoumise expérimente la responsabilité des Africains dans les horreurs de l'esclavage", dans lequel l'élue de la 17e circonscription de Paris était dépeinte en esclave du XVIIe siècle dans un village du Tchad. Le texte était accompagné d'une illustration montrant Danièle Obono le fer autour du cou.
"Un symbole"
"Au-delà de ma personne, c'est un symbole d'encouragement, pour toutes celles et ceux, plus d'un million de personnes, qui dans notre pays disent subir des propos et des actes racistes et qui n'obtiennent pas toujours justice", déclare Danièle Obono, notamment "par impossibilité de faire entreprendre des procédures de justice qui coûtent très cher", a-t-elle poursuivi.
"J'ai été en capacité de mener cette procédure. Cela représente trois ans, ça coûte très cher. Justice peut être rendue et c'est aussi un rappel à ceux et celles qui instrumentalisent la liberté d'expression à des fins racistes et que tout ça ce n'est pas une opinion, le racisme est un délit et n'est pas acceptable en République", conclut Danièle Obono.
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