Rouen : trois policiers, auteurs de propos racistes sur un groupe WhatsApp, vont être révoqués
Cette décision doit désormais être validée par le ministre de l'Intérieur, qui a déjà donné son accord verbal à cette sanction.
Révélée alors que des manifestations contre le racisme et les violences policières se multipliaient en France, l'affaire a fait grand bruit. Trois des six policiers de Rouen (Seine-Maritime) mis en cause pour des propos racistes échangés sur un groupe WhatsApp vont être révoqués, a appris France Télévisions de source policière, mardi 30 juin, après leur passage en conseil de discipline. La décision a été prise à l'unanimité des siégeants, a-t-on ajouté de même source.
Comme l'indique France 3, le conseil de discipline qui se réunissait mardi n'a rendu qu'un avis consultatif. Mais le sort des trois mis en cause ne fait aucun doute, puisque cette décision doit désormais être validée par le ministre de l'Intérieur, qui a déjà donné son accord verbal à cette sanction, selon des sources policières et syndicales consultées par France Télévisions. La sanction devra ensuite être validée dans les jours qui suivent par le directeur général de la police nationale.
Une enquête judiciaire toujours en cours
Ces policiers ont été mis en cause après la découverte en décembre 2019 par l'un de leurs collègues, noir, d'un groupe WhatsApp privé dans lequel ils échangaient des propos racistes, sexistes et homophobes. Certains de ces messages le visaient directement.
Deux enquêtes ont été ouvertes, dont une administrative menée par l'IGPN qui a débouché sur le renvoi des six fonctionnaires concernés devant le conseil de discipline. Après les trois gardiens de la paix mardi, trois adjoints de sécurité seront entendus jeudi.
Sur le plan judiciaire, une enquête est en cours après la plainte déposée par le policier visé par les propos pour "provocation non publique à la discrimination raciale", "diffamation non publique à caractère racial" et "injures non publiques à caractère racial". Les six fonctionnaires ne risquent qu'une peine d'amende, les échanges étant restés privés.
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