Racisme : les agences d'intérim épinglées par SOS Racisme
Anaëlle Gunslay de SOS Racisme a avancé masquée pour traquer le racisme dans les agences d'intérim. Elle s'est fait passer pour une employée d'entreprise à la recherche d'intérimaires, avec à chaque fois, des demandes bien particulières : est-il "possible que les agences sélectionnent en amont des profils plutôt européens et qu'ils fassent leur choix parmi eux ?". Réponse gênée de l'interlocutrice, qui fait preuve selon SOS Racisme de "complaisance discriminatoire".
Beaucoup de complaisance, et peu de condamnations
Sur les 152 agences d'intérim françaises testées en 2023 par l'association, 14% acceptent de discriminer en choisissant les profils, et autant sont complices, 33% sont complaisantes, et 39% refusent. Pour lutter contre ces pratiques, SOS Racisme souhaite plus de formation et de répression. "Il est quasiment impossible de faire condamner par la justice pénale des auteurs de discriminations raciales", relève Dominique Sopo, président de SOS Racisme. Mais ce sont toujours les mêmes agences qui sont épinglées.
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