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La préfecture de police recommande trois jours d'exclusion contre un policier auteur de propos racistes, l'avocat de la victime dénonce un "laxisme"

La recommandation émane du conseil de discipline de la préfecture de police de Paris. La décision finale doit être prise au niveau de la Direction générale de la police nationale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les faits s'étaient déroulés dans la nuit du 25 au 26 avril 2020 à l'Île-Saint-Denis, au nord de Paris. (GOOGLE MAPS)

Les propos avaient fait polémique. La sanction proposée aussi. Le conseil de discipline de la préfecture de police de Paris, qui réunit administration et syndicats, a recommandé de punir de trois jours d'exclusion un policier auteur de propos racistes lors d'une interpellation à l'Île Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) en avril. "Trois jours d'exclusion, c'est vraiment ridicule", dénonce l'avocat de la victime, Arié Alimi, mercredi 23 décembre.

"Un bicot comme ça, ça ne nage pas", avait déclaré ce policier, filmé par un journaliste, après avoir sorti de la Seine une homme égyptien que les agents tentaient d'interpeller. "Ha! ha! ça coule, tu aurais dû lui accrocher un boulet au pied", pouvait-on également entendre sur les images de Taha Bouhafs, journaliste du média en ligne Là-bas si j'y suis.

La décision finale concernant cette sanction doit être prise par la Direction générale de la police nationale.

Suspendus huit mois à titre conservatoire

Le policier sera par ailleurs cité à comparaitre pour "injures racistes" devant le tribunal correctionnel de Bobigny en mars prochain. Il avait, comme un autre agent impliqué, été suspendu huit mois à titre conservatoire à la demande du préfet de police de Paris, et réintégré début décembre. Une décision qui ne correspond pas à une sanction disciplinaire.

"Lorsqu'il y a des propos racistes, s'il n'y a pas de révocation, (c'est que) l'Etat favorise le racisme dans la police", a estimé Arié Alimi, qui affirme par ailleurs que son client a subi des violences pendant son interpellation.

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