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Quel est le profil type d'un forcené ?

L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales a étudié les situations de crise entre 2010 et 2013. Des cas qui répondent généralement à des situations de détresse psychologique (24%) chez les auteurs ou à un "trouble psychique qui altère ou abolit le discernement" (23%).

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des membres du GIPN interceptent un forcené, à Thil (Meurthe-et-Moselle), le 20 juin 2012. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Quel âge-t-il ? Que fait-il ? Quelles sont ses motivations ? L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) dresse un portrait-robot des forcenés dans une étude portant sur les 330 "situations de crise" intervenues en France entre 2010 et 2013.

Plus des trois-quarts de ces "situations de crise ayant nécessité l'intervention d'une unité spécialisée" sont des "situations de forcenés retranchés" seuls (257 cas, 78,2% de l'échantillon), devant les "situations de forcenés avec rétention de personnes" (40 cas, 11,8%) et les prises d'otages (33 cas, 10%). Près d'un tiers de ces situations a été résolue par une reddition volontaire (31,2%), 58% par un assaut et 10% se sont terminées par un suicide ou une tentative de suicide.

Un quadragénaire sans emploi...

A 98%, il s'agit d'un homme, généralement de nationalité française (74%) avec un âge moyen de 41 ans. Sur les 355 auteurs des 330 crises, seules six femmes ont été recensées.

Si la situation socio-professionnelle des auteurs n'est pas toujours connue, dans 58% des cas où elle l'était, le forcené ou preneur d'otages était sans emploi, note l'ONDRP.

... armé et alcoolisé ...

Tous se sont déclarés armés, ce qui étaient réellement le cas dans 88% des cas, généralement avec au moins une arme à feu (60,4%). Quatre forcenés ou preneurs d'otages sur dix étaient également "intoxiqués", soit par l'alcool (66%), les stupéfiants (18%) ou les deux (16%).

... en situation de détresse psychologique

Ces situations répondaient généralement à des situations de détresse psychologique (24%) ou à un "trouble psychique qui altère ou abolit le discernement" (23%). "A contrario, les deux types de situations de crise les plus médiatisées, celles ayant pour origine une action criminelle et celles qui ont pour origine une revendication idéologique (politique ou religieuse) ne représentent que 20% de l'ensemble des situations", souligne l'étude.

Les 73 situations de rétention par un forcené ou de prise d'otages ont fait 122 victimes, majoritairement des femmes (51%). Dans les cas de forcenés, elles ont toujours un lien familial, conjugal ou de connaissance avec l'auteur. Pour les prises d'otages, elles ne le connaissent généralement pas (56,9%).

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