Quatrième mandat à la tête de la CGT pour Bernard Thibault
Un nouveau bureau confédéral, resserré à huit membres contre douze jusqu'alors, a été élu en même temps par le CCN. La veille, Bernard Thibault avait été élu par le congrès à la Commission exécutive (CE) en recueillant 88,42% des voix.
Seul candidat, Bernard Thibault, 51 ans le mois prochain, sort conforté de ce congrès marqué par des débats parfois vifs, notamment sur les retraites, mais aussi par l'annulation, à la demande du leader de la CGT, de la venue du secrétaire général de la CFDT François Chérèque de peur d'une bronca.
A l’ouverture du Congrès, Bernard Thibault a également répondu aux critiques. Comme celle lancée par Xavier Mathieu, délégué CGT de Continental-Clairoix, qui lui a reproché de trop négocier avec Nicolas Sarkozy et d’être "tout juste bon à frayer avec le gouvernement" . Alors pour couper court à toute critique, Bernard Thibault a attaqué le "modèle" du président de la République, qui selon le patron de la CGT, "tient en trois dimensions : le transfert du risque sur les travailleurs, la socialisation des pertes des entreprises aux frais des contribuables et la privatisation des profits !".
L'annonce de cette réélection a été chaleureusement accueillie par le millier de délégués qui ont applaudi debout leur secrétaire général, scandant comme lors des deux précédents congrès, "tous ensemble, tous ensemble" . Ce slogan avait fait florès en 1995 lors de la grève contre le plan Juppé conduite par M. Thibault, alors secrétaire général de la Fédération des cheminots.
Deux des lieutenants de Bernard Thibault, Maryse Dumas et Jean-Christophe Le Duigou, mais aussi le leader des cheminots Didier Le Reste, ne font désormais plus partie de la direction confédérale, n'ayant pas été élus à la CE. Maryse Dumas, émue, a eu droit à une longue ovation des congressistes debout.
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